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"Une fille qui fuit le mariage est bannie de sa famille"

L’abbé Eloi Bamogo est le curé de la paroisse de Kaya, au nord-est de la capitale. Il s’occupe de la "Cour des Sœurs", un refuge tenu par des religieuses qui accueille les jeunes filles burkinabè fuyant le mariage forcé. Et non seulement elles les accueillent, mais en plus elles leur apprennent à devenir de véritables citoyennes, sachant lire et écrire. 

 

Cette "Cour des Sœurs" est, au Burkina Faso, le plus grand refuge où se retrouvent les filles qui réussissent à échapper au mariage forcé. Actuellement, il y a une quarantaine de filles au refuge. C’est beaucoup moins qu’il y a trente ans, où il y avait plus d’une centaine de réfugiées. C’est notamment grâce à la sensibilisation qui se fait dans le pays depuis quelques années. Une loi interdisant le mariage forcé a en effet été  adoptée en 1990. La révolution de Thomas Sankara en 1983, qui luttait pour la liberté des femmes, a aussi fait grandement évoluer les mentalités. Mais le mariage par donation faisant partie de la tradition burkinabè, il est difficile de le faire totalement disparaître, surtout dans les villages reculés.

L’abbé nous fait visiter la chaleureuse et accueillante « Cour des Sœurs ».

Vous pouvez regarder le reportage en HD en changeant les paramètres en bas à droite de la vidéo. Des sous-titres sont aussi disponibles.

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