"Mon mari ne voulait pas"

Mme Baguiyan Kadidia est devenue sage-femme sur le tard. Son mari ne voulait pas qu’elle travaille dans le domaine de la santé. Mais à force d’insister, elle a réussi à réaliser son rêve. Elle a été mutée à Tiébélé, dans le sud du pays, loin de son mari et de ses trois enfants qui sont restés à la capitale. Madame Baguiyan travaille dans la seule maternité de la ville, qui a plus de 60 000 habitants. À la maternité, ils sont quatre : un médecin et trois sages-femmes. Ils doivent gérer près de soixante-dix accouchements par mois. Ils s’occupent aussi du suivi des femmes enceintes et font beaucoup de sensibilisation. Sensibilisation sur les maladies sexuellement transmissibles, sur les dangers du paludisme pour les enfants, sur les dangers de l’excision ou des avortements clandestins.

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Portrait d’une sage-femme passionnée.

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